La silhouette s'avança vers la jeune fille effrayée. Maya n'arrivait pas à parler, elle se contentait de reculer. Mais quand elle heurta le comptoir, elle paniqua de plus belle. L'inconnu s'arreta et enleva sa capuche.
- euh excusez-moi. c'est bien ici Jinnyvallée?
Maya le regarda avec insistance et hocha la tête en guise de réponse. Il devait être plus jeune qu'elle. Il était un peu plus grand. C'est cheveux brun étaient un peu mouillés et dégoulinaient dans son cou. Tous deux ne bougeaient pas. Elle arriva quand même à articuler
- Qui es-tu et que puis-je faire pour toi??
-Oh je m'appelle Zack. En fait je cherchais cette ville mais je ne savais pas si j'étais au bon endroit. Comme j'ai vu de la lumière, je me suis permit d'entrer pour vous demander un renseignement. Je suis vraiment désolé si je vous ai fait peur.
Maya se décontracta un peu et crut bon de se décoller un peu du bar.
- pas grave mais je ne m'attendait pas à voir quelqu'un arriver. Moi c'est Maya. Pourquoi cherchais tu notre ville??
Il s'assit sur une chaise près du chauffage et enleva son manteau. Il avait l'air épuisé. Il ferma les yeux et après avoir poussé un long soupire, les ouvrit.
- je me suis enfuis de chez moi!
Elle n'était pas surprise d'entendre ça. D'ailleur, elle l'avait entendu une centaine de fois. Des fugueurs, elle en avait vu défilé bcp les un qui avaient de bonnes raisons comme: mon père me bat, ma mère est alcoolique,etc et d'autre avec aucune bonnes raisons comme: on veut m'envoyer en pension, ils n'aiment pas ma petite copine etc. C'est la deuxième catégorie qui étais la plus fréquente.
Elle le fixa et le vit trembler, elle alla chercher une couverture qu'elle mit sur les épaules du jeune homme. celui-ci renifla et murmura un "merci" à peine audible. elle s'assit près de lui.
- Tu veux intégrer la ville, n'est ce pas?
Il se tourna vers elle.
-Oui, en effet.
-alors un bon conseil mon ptit, retourne chez toi. C'est pas une vie ici.
Il la regardait sans comprendre avec un regard plein de reprohes.
-mieux vaut être ici que là d'où je viens.
Elle n'en pouvait plus, elle entendait ça trop souvent.
- Ici tu n'aura pas d'amis, tu travailleras toute la journée pour mériter ta maison et ton fric. Il n'y a pas de lois. Ici il n'y a pas de réseau pour gsm, pas d'ordinateur. La technologie n'existe pas. Les voitures sont interdites. Tu es coupé du monde extérieur. A tes 18 ans, ils peuvent t'obliger à partir et tu te retrouvera tous seul.D'ailleur toutes les ados qui sont nés ici , sont partis pour faire des études. Ce n'est pas une vie alors pars!
Il ne s'était pas attendu à se qu elle se mette en colère .
- mais toi, tu es restée...