Evasion
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
AccueilRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
Le Deal du moment : -55%
Coffret d’outils – STANLEY – ...
Voir le deal
21.99 €

 

 "Mon rêve de Vie"

Aller en bas 
AuteurMessage
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyLun 8 Oct - 11:55

bonne lecture!

PARTIE 1

Chapitre premier : Le livre et le stylo

C’est peut-être idiot comme ça, mais je n’ai jamais su écrire. Analyser oui, décrire sans problèmes, les rêves ? Je n’en manque pas, mais ils sont trop vagues pour que je puisse distinguer quoi que ce soit de correct pour débuter un livre. L’imagination ? C’est elle qui m’a abandonnée. C’est assez paradoxal d’ailleurs quand j’y pense… La plupart des gens se mettent à écrire car ils se sentent à un moment ou à un autre exclus. Moi je le suis, exclue je veux dire, et je n’arrive pas à écrire ne serait-ce qu’une simple nouvelle ; pas faute d’essayer ! Du haut de mon mètre septante, je n’y arrive pas. Je ne peux même pas dire que cela me manque puisque je n’ai jamais réussi, mais je ressens une sorte de besoin maladif et compulsif qui me pousse à essayer, à m’énerver, encore et encore… Un vide à l’intérieur… Qui suis-je…
Oh pardon, je manque à tous mes devoirs, je m’appelle Alian. Je vais avoir 13 ans dans quelques jours,… Gare aux superstitieux ! J’ai, il parait, de beaux cheveux noirs et j’ai décidé décrire quant même. Faute de sujet, de style, et d’imagination, la solution m’est apparue comme ma propre vie. J’ai donc décidez de transcrire ma vie en bouquin à partir de… de maintenant tout de suite tient ! Analyser et observer, ça je sais faire, aucun problèmes pour moi de retranscrire les événements. Je doute, bien sûr, que quelconque me lise un jour… Mais ce n’est pas mon but… Mon but ? J’en ai un, le tout premier… Je voudrais dire que je suis amoureuse. Non, pas le dire, le crier, le danser et même hurler… de désespoir ! Car cela ne saurait être réciproque.

Je vous avais pas promis du rose !

Chapitre deuxième : le chat de l’ombre

J’ai toujours eu l’impression d’être sur cette terre comme au purgatoire,… comme dirait je ne sais plu qui : « mais qu’ai-je fait ? ». Je ne le sais pas moi-même… peut-être ne me suis-je pas assez remuer le cul pour me faire une place dans ce monde dingues… Peut être je ne rentre pas dans les normes et hors norme on me jette, comme beaucoup d’autres, bien plus que vous ne le pensez ! Que doit-on mettre dans un roman pour décrire sa vie ? Bon après l’amour, l’amitié, suite logique non ? Bien que d’en mon cas j’aurais peut être du mettre l’amitié en premier plan… Quand je dis exclue, je ne vous mentais pas, c’est juste que je suis une exclue qui fréquente d’autre exclus et si je devais comparer l’amitié que je porte aux animal's, à celle que certaines personnes « normales » se porte, je suis fière d’être ce que je suis. Peut- être vous vous demandez ce que j’entends par animal's ? Les animal's c’est nous : Cali, Alex, Véroniqua, Lili et moi. La signification est simple, on s’est trouvé mutuellement lorsque l’on avait chacun besoin de trouver des amis, « les animaux sont plus humains que certains hommes» nous a un jour dit Lili. Depuis ce jour, il y a deux ans je dirais, le surnom est resté. Parmis tous ceux que je viens de citer un seul sort du lot : Alex. Comme dirait Véronique, « vous avez de la chance de vous entendre si bien tout les deux ». Elle nous dit généralement cela avec un sourire éclatant de beauté, mais chacun d’entre nous sais qu’il se cache derrière cette humeur enjôleuse un mal qui la ronge depuis sa onzième année. Véroniqua a beaucoup souffert cette année là, année du divorce de ses parents. C’est d’ailleurs à cause d’elle qu’ils on divorcés : Son père rêvait d’une carrière de danseuse pour sa fille, sa mère d’une carrière de chanteuse et au moment ou ils s’étaient enfin accordés sur une solution (elle combinerait les deux à la fois) elle leurs à annoncé de but en blanc qu’elle ne ferait aucun des deux. C’était son frère, Antony, qui l’avait poussé à parler, lui-même vivait à l’époque dans la monotonie totale à cause des mauvais choix de ses parents. « Au moins je n’aurais pas tout rater » lui avait t-il annoncer en lui conseillant de parler avec ses parents. Mais ils ne l’entendirent pas de cette oreille : le père la jugea inapte à décider, la mère voulu résonner le père et tout éclata. De plus, suite à cet échec et à sa vie de merde, Antony, se donna la mort le 14 juin de l’année suivante. Heureusement, c’est à ce moment que le groupe s’est formé. Pour revenir a ce que je disais, si mon amie dit souvent cette phrase c’est parce que Alex et moi sommes cousins, presque frère et sœur et parce que Alex est aveugle depuis maintenant six ans. Plongé dans le noir progressivement suite à une maladie génétique dont son père est mort à quarante ans. Ce qui me fait le plus mal n’est pas son infirmité, au contraire, avec son tempérament et sa joie de vivre il arrive à ne pas trop y penser, mais il mourra comme son père, plus tôt peut-être même. C’est pourquoi, chaque jour pour lui est une fête et c’est un plaisir de partager tant de choses comme je le fais avec lui. Le chat de l’ombre, c’est son prénom.

Chapitre troisième : Le râleur ratiboisé

« Les jours se suivent et ne se ressemblent pas »
- Ta g…
Il avait parlé tout haut, ce qui fit bien rire Azraël
- On est dans le super mystique ! voilà que tu te mets à parler tout seul…
- Excuse je pensais à…
- Je sais !
- Et ça m’énerve…
- Moi aussi, ça ne fait jamais qu’une semaine que tu me bassines avec ça ! Mais vas-y, continue à me les brouter, je peux encore tenir une autre !
- Je me sens terriblement mal, qu’est ce que j’ai fait pour l’amour de Dieu pour mériter un tel châtiment ?
- Tout compte fait, je ne suis pas sûr de tenir la semaine…
- Excuse moi, c’est juste que ça…
- T’énerves, je sais !
Il n’avait pas haussé la voix, juste relevé la tête et les yeux de son bouquin pour le regarder. Malwen savait dès lors qu’il était fâché.
-…
- Arrête un peu !
- Excuse
- Et cesse de t’excuser !
Il avait complètement refermé son livre à présent, conscient qu’il lui serait impossible de continuer de se concentrer.
- C’est moi qui devrais m’excuser d’ailleurs
- Mais pourquoi ?
- En meilleur ami je devrais t’écouter encore et encore débiter tes conneries. Seulement, j’en ai marre de te voir te replier, t’en vouloir…
- Je ne m’en veux pas, c’est à elle que j’en veux !
- Alors tu ne vois pas d’inconvénient à ce que je l’appelle une belle salope ?
Malwen se reteint tant bien que mal de répliquer, pas d’accord à propos du deuxième qualificatif, mais l’envie était facilement remarquable pour son meilleur ami qui n’avait aucune difficulté à décerner les signes qui trahissaient son visage.
- C’est bien ce que je pensais !
- Mais je n’ai rien dit !
- Non ? Peut-être…
- Tu m’énerves !
- Chacun sont tour, j’aime partager les bonnes choses !
Le contraste semblait troublant, les deux amis ne réagissaient pas du tout de la même manière à la colère qui s’emparait d’eux. L’un, toujours calme, remuait à peine les lèvres et ses yeux bleus effectuaient juste de bref mouvements harmonieux. L’autre éprouvait un besoin maladif de bouger et de faire des gestes extravagants, son corps entier criait sa colère, légitime il faut l’admettre.
Il y avait une semaine que Malwen avait découvert la vérité sur celle qu’il se plaisait à appeler la « femme de sa vie ». Celle-ci ne semblait pas éprouver pour lui des sentiments réciproques, car après qu’il l’ai surpris avec son pire ennemi, elle n’avait pas hésité de lui cracher à la figure de but en blanc qu’il était impuissant et qu’elle doutait de son hétérosexualité. Comme si cela n’avait pas suffit, il avait fallu qu’elle fasse son esclandre le jour de son propre anniversaire. Il avait eu 15 ans la semaine passée et il s’en souviendrait ! Magnifique cadeau que de le rendre ridicule aux yeux de tous… Mais il n’arrivait pas à lui en vouloir, malheureusement… Oh il savait qu’elle avait raison de toute façon, il n’avait jamais osez la toucher. Ce n’est pas l’envie qui lui avait manqué, mais son corps semblait réticent à cette idée, comme s’il ressentait le danger inconsciemment. Il avait donc préféré ne plu rien tenter jusqu’au mariage, où là il n’aurait plu douter de rien. Cela lui semblait correct, vis-à-vis d’elle aussi… D’après Azraël, il aurait du la « sauter », comme ça elle aurait au moins payer son humiliation, mais bien que Malwen sache que c’était pour lui remonter le moral, mais il ne voulait pas se résoudre à cala, s’il faisait l’amour, il voulait que la personne l’aime également. Cela faisait maintenant une semaine qu’il se lamentait, au grand dépit d’Azraël qui le voyait sombrer.
- Tu sais ce qu’il te faut ?
- … ?
- une bonne femme !
- merci, la dernière s’est barrée en courant !
Sans se démonter, son meilleur ami continua sur le même ton. Tout en lisant son livre, il répliqua
- Cela prouverait que tu n’es pas homo, je dit ça je dis rien…
- Je m’en fous de ce que les autres pensent
- Oh je n’en doute pas mon cher ! Mais il est aussi possible que tu ne soi pas capable d’inviter une fille comme ça…
- Tu me traites d’impuissant ? Super ma petite amie et mon meilleur ami ! Vous êtes à votre maximum ou vous pouvez faire mieux ?
Son ami se tu et ivre de colère Malwen en fut presque déçu, mais la partie ne faisait que commencer. Sans relever le regard Azraël lança la salve suivante
- Chiche que tu n’es pas capable…
Comme fou, Malwen se leva et regarda autour de lui. Le parc était presque désert à cette heure de la journée, c’est ce qu’il appréciait d’ailleurs, mais aujourd’hui il lui fallait un fille d’urgence et jeune de préférence. Un peu plus loin, il distinguait un petit groupe de filles dont il ignorait qui elles étaient.
- Chiche je relève !
Répliqua t-il fier comme un paon. Il avait besoin de se défi, pour prouver au monde entier que lui aussi avait le droit d’exister. Il allait mener l’une de ces filles en bateau, il le savait et c’était hors de tous ses principes, mais pourquoi est-ce toujours les mêmes qui payent ? Il s’éloignait déjà du banc où il était assit quelques secondes plus tôt pour se diriger vers le groupe. Du coin de l’œil Azraël suivait ses mouvements, un sourire se dessina au coin de ses lèvres. Il faisait exactement ce qu’il voulait le voir accomplir. Plein de courage, sans aucuns doutes, Malwen se reprochait pas à pas. « Impact dans 10 secondes » pensa son ami. Assez près, Malwen les reconnu.
- Salut les filles !

Chapitre quatrième : On est pas tous des ratés

Je ne comprends pas toujours le monde qui m’entoure… C’est vrai, je prends Cali pour exemple. Cette fille est belle, atrocement belle, on est tous d’accord là-dessus. Elle prétend qu’on ne lui fait jamais d’avance mais elle ment ! L’autre jour je passais au café par hasard, chercher une glace. Cali adore boire du café et c’est pour cela quelle va au moins une fois la journée chez « Brom » boire son petit cappuccino, c’est son « tic à elle » comme elle se plait à le dire. Bref, mardi elle était en train de prendre son café et derrière elle un horrible garçon nommé Firmin lui faisait du gringue. Elle semblait agacée de l’avoir à ses trousses, je peux la comprendre, dans notre groupe on le déteste tous ! Mais lui, qui nous ignore sans cesse, ne semblait pas vouloir l’ignorer quand elle était toute seule. Je n’ai pas voulu la gêner, je suis partie sans ma glace… Je crois comprendre pourquoi elle nous mens, elle ne veut pas nous faire de la peine et nous laisser tomber, mais Cali est mon amie et je ne veut pas qu’elle se prive pour nous. Sortir en boîte, se prendre une bonne cuite, fumer,… sont des choses qui nous sont interdites car nous sommes détestés un peu partout d’abord et parce qu’ensuite ce n’est pas notre style… mais elle, elle a une chance de pouvoir s’intégrer, peut-être qu’elle à envie de se genre de choses… Je lui parlerais demain, au square…

Chapitre cinquième : Elle croyait qu'on était égaux Lili…

J’ai parlé à Lili de l’affaire « Cali ». Lili c’est ce petit bout de femme, rayonnante de bonheur, pleine de folie, à qui on ose tout dire tellement la confiance s’impose naturellement. Lili est métisse, c’est pour cela que ses parents lui ont donné ce joli prénom, rapport à la chanson de Perret. Contrairement à Véroniqua qui se replie sur soi-même face à sa situation, Lili elle s’est battue pour en arriver là. Elle était violentée par son père depuis qu’elle avait 3 ans, sa mère regardait sans rien dire chaque scène, chaque jour. Le jour de son anniversaire, quant elle avait douze ans tout juste, elle nous a invité chez elle. Il y a une règle dans notre groupe qui s’est instaurée dès le premier jour : toujours dire ce que l’on a sur le cœur. Dans certaines bandes, on ne dit rien, de peur d’être critiqué, pas chez nous, au contraire. On était tous très mal quant on s’est rencontrés, alors on à chacun à notre tour commencer à raconter notre vie, nos problèmes. Le jour de l’anniversaire, cela faisait deux semaines qu’on se connaissaient, la seule histoire inconnue c’était celle de Lili, jusqu’à ce jour elle avait seulement pris la peine de nous consoler avant tout, par ses rires joyeux. Elle était tellement rieuse qu’on commençait à douter d’un quelconque problème. On venait d’arriver quand l’incident s’est produit. Son père s’était bien comporté jusque là et la famille semblait équilibrée, nous nous n’étions au courant de rien. Soudain, Lili a renversé son verre, sur la table, sur une simple nappe de papier, rien n’était endommagé. Son père l’a alors giflé si violemment quelle est tombée par terre, en larmes. Mais alors qu’elle s’était péniblement relevée, son père se jetait à nouveau sur elle. D’un coup, rouge de colère, elle lui a attrapé le bras et l’a tourné sur lui-même. On a tous entendu un crac sonore, le bras avait été cassé. A voir la tête de son père, s’était la première fois qu’elle ne se laissait pas faire. Ne lâchant pas le bras, elle a relevé la tête et nous a regardé «Je vous présente mon père», puis elle l’a libérer. L’homme se contorsionnait de douleur sur le canapé quant elle revint de sa chambre, un sac à la main. Elle nous avoua par la suite que cela faisait deux ans qu’elle prenait des cours de judo à l’insu de ses parents, mais quelle n’avait jamais osé se défendre jusqu’au jour ou elle nous a rencontré. Quel drôle de groupe on forme quand même, tous des « anormaux » détestés : il y a Lili la fofolle, Alex l’aveugle, Véroniqua la timide, Cali la belle et moi la… quoi au juste ? Respectivement : faucon rieur, chat de l’ombre, souris chipie, belle hirondelle et lionne incandescente. Une belle bande…
Bref,d’après Lili, je fais bien de vouloir parler à Cali. « On ne se cache rien, ça va pas commencer aujourd’hui quand même » m’avait-elle chantonné avec ce petit accent du sud. Alex et souris sont aussi d’accord, on lui parlera demain, tous ensemble, en amis.
Revenir en haut Aller en bas
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyLun 8 Oct - 12:00

Chapitre sixième : Me and you, brother and sister

Alian avait appelé Cali, pour le fameux rendez-vous, une heure plus tôt. A présent elle s’apprêtait à y aller. Elle n’avait pas la chance, comme Cali de posséder une moto, alors pour les trajets elle dépendait toujours de quelqu’un. Aujourd’hui, c’était Véroniqua et Lili qui passeraient les prendre : elle et Alex. Cali viendrait en moto. Elle traversa le couloir qui séparait sa chambre de celle de son cousin. - Alex, tu es prêt ?
N’obtenant pas de réponse elle commença à s’inquiéter
- Alex ça va ?
- N’entre pas, surtout n’entre pas !
Mais elle savait que quelque chose n’allait pas. Elle ouvrit lentement la porte et vit son cousin, l’être qui comptait le plus pour elle, en larme sur son lit, un peigne à la main. Alian désolée de le voir souffrir se précipita pour lui arracher l’objet des mains.
- Quand apprendra tu a obéir petite sœur ?
Alex avait deux ans de plus que sa cousine, mais il savait celle-ci intelligente, sage, douce, mais il savait aussi qu’elle avait déjà assez de ses problèmes pour s’occuper des siens en plus. Pourtant à chaque fois qu’il essayait de s’éloigner d’elle pour lui donner la liberté quelle mérite, pour lui enlever le poids qu’il représente, elle revenait toujours à la charge…
- Alian laisse moi, je vous rejoindrait plus tard, tu…
- Pcht tu arrêtes tout de suite ou je te cogne c’est clair !
Il riait à présent. Même aveugle, il savait qu’elle souriait en ce moment. Ça avait toujours été comme cela depuis le début de leur enfance, ils avaient toujours fait face ensemble. Délicatement elle commença à lui peigner les cheveux, il se laissa faire sans rien dire. Quand elle eu fini ce geste quotidien pour lequel il éprouvait des difficultés elle lui pris la main
-jamais je ne te laisserais tu le sais ça ?
-tu n’as pas à payer pour moi
-parce que toi tu as fait quelque chose peut-être ?
Il se tu, de toute façon elle avait toujours le dernier mot. Depuis que les parents d’Alian étaient mort, elle passait la moitié du temps à vivre chez lui et chez sa mère. L’autre partie, elle habitait chez son parrain. Il l’avait aimée comme un frère dès le premier jour ou était arrivé ce petit bout de chou de trois ans. Pourtant il ne l’avait jamais vue auparavant. Il avait cinq ans à peine quant il s’était juré de veiller sur elle, comme un frère veille sur sa sœur et aujourd’hui c’était elle qui devit veiller sur lui… pathétique. Il souffrait de son handicap, beaucoup plus qu’il ne le montrait, mais pour Alian, il se devait de résister, de ne pas pleurer.
Un klaxon retenti en bas et il entendit sa cousine se diriger vers la fenêtre
- On arrive !
Elle revint vers lui
- Tu viens Alex ? Où tu préfères moisir ici
Il n’avait pas le choix pensa t-il et un sourire se dessina sur ses fines lèvres. Il attrapa lunettes et canne et avec l’aide d’Alian descendit l’escalier pour entrer dans la petite Cadillac rouge.

Chapitre septième : Elle et seulement elle

Il était mort de trouille, qui ne l’aurait pas été ?
- Qu’est ce que vous faites dans le coin ?
Il trouvait son entrée en matière stupide, mais ce n’était pas lui qui avait l’habitude de ce genre de choses. Il n’y avait jamais eu qu’une seule fille et là rien ne s’était passé normalement. « Bon Dieu c’est Azraël qui est habitué à ça… ». L’une des trois filles lui répondit d’une voix décidée à ne pas en dire trop
- Oh on a une petite réunion
- Et toi ?
La seconde avait dit cela comme une menace et pour dire vrai Malwen se sentait assez mal pour vouloir déguerpir au plus vite, mais pas question pour lui d’abandonner, il n’abandonnais jamais. Il pris un air décontracté et lui répondit
- une petite balade dans le coin, mais je ne m’apprêtais pas à tomber sur trois déesses telles que vous !
Leur air sceptique semblait lui signifier qu’il avait peut-être poussé un peu fort, mais il n’eu pas le temps de réfléchir plus car un nouveau joueur allait abattre ses cartes
- Je ne l’ai pas trouvée, elle…
Le nouveau était, malheureusement pour Malwen un homme et qui plus est quelqu’un de son âge et de son école. Autant dire tout de suite qu’ils se détestaient cordialement.
- qu’est ce que tu fous là ?
- c’est donc un si grand crime de vouloir se promener ? que celui qui ne l’a jamais fait me lance la première pierre !
Lança t-il ironique. Ils se toisaient tout deux à présent.
- Ce n’est pas l’envie qui me manque…
La dernière des filles se cala entre les deux garçons.
- temps mort, temps mort ! Alex tu ne va quand même pas faire une esclandre ici on est pas venu pour ça !
- Ecoute moi bien, je n’aime pas l’idée que tu fréquentes ce genre de type !
Mais la jeune fille ne semblait pas l’entendre de cette oreille, sa répartie surpris Malwen au plus haut point, vu la réputation qu’elle avait au lycée il ne s’attendait pas à cela.
- Je suis une grande fille tu m’entends, ce que je fait ne te regarde pas Alex Montmohr !
- Ne me dit pas que tu le connais depuis longtemps, ce type pue l’after shave à deux kilomètres à la ronde, même moi je le repère ! C’est un coureur de jupon petite sœur !
C’est vrai qu’il avait cette réputation, mais il était le premier à savoir que les préjugés peuvent faire mal, très mal. La fille, quant à elle, aurait pu se retirer, s’avouer vaincue, mais pas du tout !
- on sort ensemble !
En disant cela, elle s’était accroché au bras droit de Malwen. Troublé, celui-ci ne pipa mot, comme électrisé par sa simple présence auprès de lui. « Attend une minute… c’était moi qui était censé faire ça !?! ». La tête de Malwen lui bourdonnait les tempes, comment osait-elle l’utiliser ? Les deux autres filles n’étaient évidemment pas dupes mais semblaient la soutenir.
- Véroniqua dit moi que c’est pas vrai
Demanda l’aveugle furieux. La petite rousse jeta un regard angoissé vers son amie, celle-ci lui fit un clin d’œil, toujours pendue au bras de son « amant »
- Tu devrais arrêter de la couver Alex !
Après une bonne dizaine de jurons, l’aveugle fou de rage empoigna sa canne et partit. Quant il eu disparut la jeune comédienne relâcha le bras de Malwen, gênée. Celui-ci regretta immédiatement qu’elle se soit écartée.
- je suis désolée, mais il avait besoin d’une bonne leçon. Il me surveille beaucoup trop ces temps ci au point que s’en est exaspérant.
- Tu joue sacrement bien la comédie !
Un sourire que Malwen trouvait adorable vint éclairer le visage de la jeune fille. Soudain une idée vint germer dans sa tête. Si la fille était bien précieuse pour l’aveugle, elle et seulement elle, il tenait sa petite vengeance. De plus, il gagnait son pari en même temps ! « Elle et seulement elle alors ! C’est décidé » Tout fier de sa trouvaille et regorgé d’un vil courage appelé haine il se lança :
- Ca tombe bien que cela ce soit passer comme ça… je… je voulais justement te parler. On peut aller un peu plus loin ?
Il faisait semblant d’être gêné par les deux compagnes et entraîna sa « proie » à l’abri d’un buisson. Les deux amies épiaient, curieuses.
- Je … je voulais enfin euh…
« Diable, même pour un pari c’est difficile ! »
- Veutusortircinéma ?
- Quoi ?
- Mm… J’aimerais t’inviter au cinéma… demain 20 heures ?
- Euh…Je… Je crois que je te dois bien ça, il me semble….
- Super !
Tout content et tout en transpiration, il l’embrassa sur la joue sans y réfléchir. Le choc les électrisa tout deux. Surpris, ils reculèrent d’un pas chacun. « Ce n’est que de la comédie, juste de la comédie » se répétait–il épouvanté.
- Bon… ben à demain alors !
Et il s’enfui en courant. Fier… mais angoissé. Qu’avait-il fait ?

Chapitre huitième : Sors de ton trou !

Cali s’était levée de bonne heure ce jour là, heureuse de pouvoir profiter d’une des dernières journées des vacances de l’assomption. Elle avait, comme à son habitude, mangé équilibré. Elle s’apprêtait à aller se balader sur sa Vespa rouge, son bijou, héritage de son grand père, lorsqu’elle reçu ce fameux coup de fil d’Alian :
- Belle ? tu sais venir au square dans une heure ?
- Oui…oui j’y serais, que ce passe t-il
- Je te raconterais
Et elle raccrocha. Cela n’était pas coutume se son amie qu’elle ai une voix aussi bizarre. Cali commençait à s’inquiéter, que c’était-il donc passé ? Une bouffée d’angoisse naquit dans son ventre et elle espéra de tout son cœur qu’Alex n’avait aucun rapport avec la mauvaise nouvelle. « Calme toi l’hirondelle ! » mais rien n’y faisait, décidée à ne pas se morfondre toute seule elle décida de partir plus tôt, peut-être un de ses amis s’y trouverait déjà. Elle ferma sa console qui de toute façon l’énervait plus que la divertir, elle ferma soigneusement la porte du living pour ouvrir celle juste à côté, une toute petite porte. Le mince panneau de chaîne grinça sur ses gonds
- Saint Dieu Gertrude, quant apprendras-tu à obéir ?
Une dame âgée, bien conservée pour son âge trônait sur un magnifique lit.
- C’est moi maman, Cali !
- Ah Firmin est-ce vous ? Il serait temps de donner à manger à Cali, la pauvre petite, je l’ai laissée seule à la cuisine. Mais à trois ans il est temps qu’elle apprenne à manger seule !
En un sourire d’impuissance, Cali fixa sa mère inerte. Celle-ci avait la maladie de l’oubli depuis maintenant quatre ans. Le père de Cali était partit aussitôt que sa femme présenta les premiers symptômes, laissant sa fille se débrouiller seule avec juste de l’argent. Cali lui en voulait à un point même qu’elle souhaitait balancer l’argent au caniveau, chaque jour, mais elle ne pouvait se le permettre.
- Firmin arrive dans dix minutes, je dois partir maman. Souhaitez-vous quelque chose ?
- Voyou, voyou va !
Dégoûtée, Cali quitta la pièce, mais avant de fermer la porte elle se retourna une dernière fois
- je t’aime maman
- Firmin pas de familiarité voulez vous !
Et elle se tu à nouveau. Cali se précipita vers la porte, elle ne voulait pas qu’on la voie pleurer. Elle enclencha d’un tour de clé le moteur et démarra en trombe vers le square.

Chapitre neuvième : cache-cache façon buissons

« Boum pêt pêt » fit l’engin. Rien d’étonnant quant on sais qu’un abruti avait laissé des clous sur la route. Cali pestait contre ces petits rigolos qui se croyaient drôle à emmerder les gens. Sans se démonter, elle enleva son casque et commença à inspecter la roue. Deux clous avaient fait de sacré dommages, impossible de réparer avec la simple rustine qu’elle possédait… Résignée alors que la journée avait si bien commencé, elle se mit à faire du stop tout en avançant. Auparavant elle avait pris soin à cacher « son bijoux de famille à elle » dans une petite allée qui bordait la route déserte. Déserte était bien le problème, elle marcha une bonne demi-heure sous le soleil brûlant du désert avant de rencontrer une voiture qui daigna la prendre et la déposer en ville. Cela faisait déjà un quart d’heure qu’elle était censée être là, elle détestait être en retard, ses amis le savaient et à l’heure qu’il était ils devaient s’inquiéter. Le conducteur, un homme d’une trentaine d’année, regretta de devoir déposer si vite une aussi jolie fille et reprenant sa route il pesta contre le mariage dont il était prisonnier depuis trois « longues » années. Déjà une demi heure de retard, Cali piqua un sprint vers le centre du parc, là où ils avaient l’habitude de se réunir, mais elle buta à un coin contre quelque chose de dur et mou à la fois. Sonnée il lui fallut dix bonnes secondes pour recouvrer la vue et réaliser qu’Alex, à genoux cherchait sa canne et ses lunettes des deux mains.
- Alex ! Je suis désolée
Elle l’était vraiment. Elle ramassa les objets et les rendit à l’aveugle qui les attrapa furieusement. Sans un merci ni une autre parole d’ailleurs, il repris sa marche. Cali se demanda pourquoi il avait cet air furieux, mais elle était rassurée sur un point, la cause de la réunion, ce n’était pas lui. Elle décida dès lors de continuer sa route, mais alors qu’elle était tout près de l’endroit, elle aperçu Alian accompagnée d’un garçon qu’elle ne connaissait guère. Curieuse de nature, elle se fit silencieuse. Malheureusement, elle n’entendait rien d’où elle se trouvait. A quatre pattes, elle se sentait ridicule, elle avança vers le buisson le plus proche des deux interlocuteurs. A leur hauteurs, elle put percevoir quelques bribes : « …demain alors ». L’instant d’après, ne croyant pas ses yeux, le garçon embrassa son amie, sur la joue certes, mais qui pouvait s’en vanter ? Le mystérieux garçon, qui d’après Cali devait avoir 16 ans au plus, pris ses jambes à son cou.Cali attendi quelques secondes, puis sortit de sa cachette. Son amie ne lui faisait pas face, trop occupée à observer l'intru s'enfuir.
- timide le garçon
- Cali ! tu m’as fait peur, tu m’épies maintenant ?
- Je ne pouvais pas manquer ça ! Je commence à comprendre pourquoi cette réunion était si importante
Gênée, Alian lui répliqua le rose aux joues :
- Tu te trompes ce n’était pas du tout le motif de la réunion !
- C’était un bonus alors ?
- Oh arrête…
- Tu me raconteras de a à z s’il te plait. Je viens de voir partir Alex en courant, il ne m’a même pas dit bonjour…
- Il te cherche depuis tantôt…
- Ça ne me dit pas pourquoi il est dans cet état là
- Rejoignons les autres ok ? je t’expliquerais
Cali recommença dès lors à s’inquiéter de la mine sombre de son amie.
Revenir en haut Aller en bas
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyLun 8 Oct - 12:01

Chapitre dixième : On s’attache et on s’empoisonne

- alors ?
- pas mal
- pas mal ? Tu rêves mon vieux, je me suis débrouillé comme un chef !
- n’oublie pas que tu parles au roi de la drague mon grand, si je dit pas mal je le pense !
Dans l’état où il se trouvait, Malwen, estimait qu’il avait droit à plus qu’un simple « pas mal », mais il ne dit rien, ou du moins pendant quelques secondes :
- mais j’ai réussi …
- tu as réussi !
Confirma t-il d’un hochement sceptique de tête
- alors, où ai-je merder je te prie ?
Il ne pouvait plus contenir sa colère, Azraël l’avait mis au défi, il avait gagné, point barre. Alors pourquoi ne récoltait-il pas la gloire ? Son ami referma son livre pour la deuxième fois de la journée et de ses yeux doux que lui dévoraient les femmes il le fixa, accusateur.
- tu iras demain ?
- bien…bien sûr !
Son euphorie précédente laissa peu à peu la place à une nouvelle appréhension, il n’avait pas encore réfléchi à la question, la reportant à plus tard.
- il me semblait bien !
- encore !
Azraël n’approuvait pas du tout les méthodes de son meilleur ami, car bien qu’il soit un séducteur, il avait ses valeurs à lui. Une des première était : ne pas faire espérer un femme pour rien, il savait d’expérience que cela attirait plus d’ennuis que d’avantages. Son but avait été que son ami, désespéré quelques secondes auparavant, sorte avec une fille de son goût qui sache lui faire oublier la toute première. D’après ce qu’il avait aperçu, la fille qu’il avait choisie était très mignonne, mais il s’était très vite rendu compte que Malwen jouait la comédie avec elle.
- tu veux te venger de son cousin, c’est tout ce que tu veux. Avoue !
- c’est donc son cousin…
- tu me dégoûte Malwen, se servir de quelqu’un comme ça je ne t’en croyais pas capable
Il avait toujours cru que son meilleur ami marchait droit dans ses bottes, mais le jour d’aujourd’hui lui avait prouvé le contraire. La vengeance et la haine le tuaient à petit feu.
- n’est ce pas toi qui m’a dit de prendre ma revanche sur la vie ? regarde derrière moi, je n’ai laissé qu’un chemin rempli de dégâts !
- prendre sa revanche peu se faire en douceur, par la douceur d’une femme par exemple…
L’image de la jeune fille s’imposa trait pour trait à l’imagination de Malwen.
- Je ne l’aime pas, je la ferais souffrir
- Tu la feras souffrir en te servant d’elle !
- Parce que ce que tu me proposes ce n’est pas se servir d’elle peut-être !
Il avait agit sur une pulsion en l’invitant, une pulsion dont il ne connaissait pas l’origine. Son cœur ? Sûrement pas ! « Du moins au début … »
- tait toi !
- tu joues un jeu dangereux, je veux juste te prévenir…
- je sais ce que je fais !
Azraël savait Malwen prétentieux et trop fier pour écouter ses conseils. Même lui, son meilleur ami, ne saurais percer la carapace qui n’avait fait que se renforcer après la rupture. Écouter ses conseils, équivaudrait pour Malwen à s’abaisser, s’avouer vaincu.
- admettons…
- ...
Ce revirement ne plaisait pas du tout à Malwen, et il avait raison de douter de l’innocence de son ami
- pourquoi l’as tu choisie ?
La soudaineté de la question pris Malwen au dépourvu. Exélente question d’ailleurs…
- je n’ai pas eu à choisir, c’est elle qui est venue à moi
- te fous pas de moi, tu aurais très bien pu changer tes plans, rien ne t’en empêchait. Et ne viens pas me sortir la vengeance, seule, elle ne t’aurait pas motivé, je te connais assez. Réfléchi !
Question piège, mais désormais Malwen se posait également cette question et il y réfléchi donc. Il n’avait passé que quelques instants avec elle, pourtant il lui sembla connaître déjà tout une partie de ce qu’elle était. Il ne fut pas long à se remémorer leur entrevue. Pendant ce temps, Azraël l’observait scrupuleusement. Les yeux toujours fermé, sa tête affichant sa concentration, les yeux plissés il répondit
- sa détermination… je crois
Mais de lui-même il se rendit compte qu’il manquait au moins un élément à sa réponse, élément qu’il ne pouvait déchiffrer. Son ami avait raison, la vengeance n’était pas son seul motif, elle lui plaisait. Fort de cette révélation soudaine il rouvrit les yeux de stupeur pour apercevoir son ami un sourire goguenard aux lèvres, du pétillant aux yeux.
- Quoi ?
- Rien…
Et Azraël rouvrit son ouvrage sans délaisser son sourire.

Chapitre onzième : Le vilain petit canard


Elle s’était sentie blessée dès les premières paroles. Blessée parce qu’elle sentait une immense boule de trahison, venant de ceux qui lui importaient le plus, au niveau de la gorge. Blessée car elle savait qu’elle aussi les avaient trahis. Elle s’était toujours sentie à sa place dans ce petit groupe fermé et ouvert à la fois, là étaient ses amies, là était son cœur. Elle remercia le ciel de la non présence d’Alex. Devant lui, ayant à fournir des aveux, elle n’aurait sans doute pu se taire… Elle ne savait pas quoi leur dire. Le silence serais peut-être préférable pensa t-elle. Mais elle n’avait aucune envie de se retirer dignement, elle n’avait pas envie de se retirer du tout d’ailleurs. Partir signifierait tout recommencer à zéro. Elle en était incapable. Lorsque Alian débuta son récit, elle espéra de tout son être que la fin ne serait pas ce dont elle se souvenait. L’espoir tomba dans l’oreille du sourd. Elle le savait, cela devait arriver, elle n’aurait pas pu le cacher…
- Il te draguait ouvertement, je ne me suis pas trompée !
- Ma chérie, on peut tous comprendre que tu veuille nous quitter tu sais…
- Si tu te sens mieux ailleurs…
Elle leur lança un regard noir de reproche à toutes les trois, des larmes aussi acides que ses regrets brûlèrent sa peau, descendants, se frayant un chemin vers son cœur. Le pire, c’est qu’elles avaient raison, elle leur avait bel et bien menti. Un nouveau flot inonda ses joues pourpres de hontes. Comment aurait-il pu en être autrement, dame nature lui avait offert la beauté, son soi-disant plus bel atout, tout le monde lui enviait ! Mais elle n’en avait que faire, pire, cet atout s’était révélé être la pire carte de son jeu. Elle ne voulait pas quitter ce groupe, c’était eux sa famille, mais sa beauté physique érigeait un rempart qui la séparait des autres. De l’autre côté, il y avait des filles comme elle physiquement, mais totalement différentes à l’intérieur… non elle ne pouvait pas aller vers elles, si elle voulait rester elle-même. Elle était perdue, incapable de réfléchir normalement. Toute ses vieilles craintes remontèrent à la surface : sa mère l’avait abandonnée par la maladie, son père sous prétexte de sa mère. Mais elle avait survécu grâce à une bande de tarés qui croyaient quelle avait une place à elle, rien que pour elle. Ces mêmes personnes la rejetaient aujourd’hui… Le coeur empli de rancœur, elle s’enfui.

Chapitre douzième : je ne m’ennuie pas du tout !

Une journée de fous !
De fous je vous dis ! D’abord le garçon que je trouve le lus sexy de toute la planète me parle, Dieu m’a fait un signe. Ensuite il m’invite à un rencart, je suis bénie. Pour finir, il m’embrasse !!! Dieu a pété les plombs !!! Je ne peux pas croire que tant d’attention de la part de Dieu c’est anodin… A mon avis c’était juste un signe de ce qui a suivi… J’ai…, enfin nous avons parlé à Cali. Pour être franche avec vous, je croyait que la conversation avait plutôt bien démarré, jusqu’à ce qu’elle s’en aille en courant… Bon c’est vrai elle avait pleuré dès le début, cela ne lui ressemblait pas de pleurer, mais je croyais cela positif… Voyant sa réaction, si j’avais été un homme j’aurais dit quelque chose du genre « ah les femmes ! », mais je suis moi-même du sexe « faible », ce qui me fait dire que quelque chose ne va pas… Mon pote Dieu n’en avait pas fini, j’ai reçu un coup de fil d’Alex, d’après lui, je suis une traînée. Dieu a repris sa place, tout est rentré dans l’ordre ! Pour ma part, il faut que je remette la main sur Cali, je ne peux pas la laisser comme ça.

Chapitre treizième : ça porte malheur…

- Alex !
L’intéressé se retourna promptement, mais il identifia en même temps celle qui l’avait appelé, il aurait préféré ne pas avoir entendu. Il accéléra le pas. Le passage piéton passa au rouge avant qu’il n’atteigne l’autre côté, mais en tant qu’aveugle, les gens l’excusaient. Il pria de toute ses forces qu’elle ne le rattrape pas. Un crissement, des freins, des roues, un impact. Toutes les hypothèses se bousculèrent en même temps qu’il tourna la tête vers la rue.
- tu peux pas faire attention ou tu vas gamine !
- et l’passage pour piéton alors !
Pas de doute Lili avait un sacré tempérament. Elle fini de traverser la rue en pestant contre les automobilistes fous. Elle semblait oublier qu’au volant elle était plus dangereuse qu’eux tous réunis. Elle lança un dernier regard noir au conducteur puis tourna la tête vers Alex, aussitôt un grand sourire illumina sa pomme de petite fille.
- désolée de t’avoir fait peur !
Ironisa t-elle. Comment pouvait-il lui en vouloir ? pensa t-il. Lili irradiait de bonheur par sa présence, impossible d’avoir une dent contre elle. Sauf bien entendu quand elle s’énervait, ce qui sans exagération, était un peu près pire que la guerre atomique ! Cependant, il était décidé à ne pas céder trop vite. Après avoir téléphoner à sa cousine, qui s’était réfugié chez son parrain « adoré », il avait brusquement eu envie de sortir prendre l’air. Mauvaise idée apparemment…
- Qu’est ce que tu viens faire ? m’emmerder ?
- Oups je gêne à première vue…
Il savait bien qu’elle ne partirait pas pour autant, contrairement à lui qui cédait trop facilement aux demandes des gens qu’il aimait, Lili ne se laissait pas facilement manipuler… Par contre, elle possédait tout une panoplie de moyens plus persuasifs les uns que les autres pour obtenir ce qu’elle voulait. Sous son allure d’enfant d’ange, Lili avait bel et bien du sang de démon !
- Si tu viens de la part d’Alian, pour me présenter ses excuses, tu te fous le doigt dans l’œil !
- Tout doux ! Je viens nin pour ça… De toute façon ça m’étonnerait qu’elle ait envie de te présenter des excuses, elle est aussi bornée que toi. Je dirais même qu’elle attend des excuses de ta part…
- C’est le pompon !
- C’est vrai …
Elle se rapprocha un peu de lui, comme si elle s’apprêtait à attraper sa proie. Une petite lueur de malice dansait dans ses yeux.
- D’ailleurs, vous êtes exactement pareils. Aucun des deux ne présenteras d’excuses, vous êtes trop borné !
- …
- C’est fou ce qu’elle te ressemble… Pas besoin de demander si vous êtes de la même famille, on croirait un frère et sa sœur.
Sans qu’il ne s’en aperçoive vraiment, les paroles de Lili firent leur chemin dans la tête d’Alex, surtout les mots tel que « frère », « sœur », et « famille ». Le silence s’installa un cours instant. Tel le joueur d’échec qui sent qu’il est en train de gagner, Lili avança prudemment la pièce suivante
- Comme un frère avec sa sœur tu as voulu la protéger, je te comprend tu sais… Mais, maintenant que vous ne voulez plu vous parler, comment feras tu pour continuer ta protection ?
Il fut pris au dépourvu, il n’avait jamais réellement pensé qu’Alian et lui resteraient en froid très longtemps. « Ce ne serais pas la première fois que ça arriverait, on a déjà vu combien de cas comme ça ? Je ferais quoi sans elle moi ? » La panique l’avait complètement englobé de ses grandes ailes noires, brouillant tout aux alentour. « Je ne veux pas la perdre, je ne peux pas la perdre !»
- alors que des simples excuses régleraient tout… Elle veut juste grandir Alex, tu ne peux pas l’en empêcher …
Il savait ce qu’il lui restait à faire…
« Echec et mat » pensa Lili.

Chapitre treizième bis : …ou chance !

- Al…
Celui-ci, comme posséder la pris dans ses bras et la serra plus fort qu’il ne le voulut. « Je suis désolée » pensa Alian. Elle était prête à s’excuser, même si elle était persuadée qu’il la protégeait trop. Elle reconnaissait qu’elle avait peut-être un peu, bon d’accord, beaucoup exagéré. Mais au moment ou elle s’apprêtait à lui présenter ses excuses, il la devança
- Je suis désolé petite sœur…
La petite sœur en question ne comprenait pas grand-chose, par quel miracle son cousin si têtu avait-il décidé de s’excuser, si vite en plus. De toutes les disputes qu’ils avaient eue, peu nombreuses, celle-ci avait été la plus importante. Elle aperçu alors Lili plantée derrière Alex et elle compris
- merci…
- qu’est ce que vous feriez sans moi !
Ironisa son amie, fine comédienne, une lueur feinte de désespoir dans les yeux. Bonne question… Alian serra son cousin un peu plus fort, réellement heureuse de le retrouver. Elle se rappela alors la seconde partie de la conversation qu’elle avait eue avec Malwen, partie qu’Alex n’aurait pu connaître. Se rappelant en même temps la réaction d’Alex à la simple présence de celui-ci, elle préféra lui dire plus tard pour le rencart. Ils se trouvaient tout trois en bas de l’immeuble où habitaient Alian et son parrain, lorsque Véroniqua débarqua au volant de sa petite 2CV. Elle passa sa tête par la fenêtre et Lili vint à sa rencontre pendant que les deux autres étaient visiblement décidés à ne pas se lâcher. Lili revint vers eux d’un pas vif
- Il faut qu’on se dépêche de retrouver Cali, Véro et moi devons être rentrées au bâtiment avant le couvre feu je vous rappelle !
En effet, les deux filles, ne vivant plus avec leurs parents, avaient été obligées d’intégrer un foyer pour jeunes filles. A la naissance du groupe, Lili avait déménagé dans celui de Véroniqua et elles vivaient à présent dans la même chambre. Lâchant Alex, Alian se renseigna, inquiète
- Vous savez où elle est ?
Au sourire qu’affichait Lili, elle comprit la réponse, tout comme Alex. Ils s’engouffrèrent alors tout les trois par le toit ouvrant, les portes de la petite voiture étaient coincées depuis bien longtemps.
Revenir en haut Aller en bas
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyLun 8 Oct - 12:02

Chapitre quatorzième : Tu as ton permis ?

- laisse moi conduire !
Demanda Lili en faisant signe à son amie de se pousser sur l’autre siège. Ils devinrent tous livides d’un coup
- Tu… tu sais c’est pas nécessaire…
- Tu as l’air si fatiguée
- C’est vrai tu es toute blanche…
- Tu devrais te reposer
- Allonge toi !
Ils s’étaient mis à trois pour la faire changer d’avis. Ne soupçonnant pas un instant ses piètres talents de conductrices, Lili les regardas tous, interloquée
- Ah… Vous trouvez… Bon ben d’accord
Les trois autres soupirèrent de soulagement, intérieurement. Ils gardaient tous en mémoire la dernière fois qu’elle avait pris le volant. Elle avait failli rentrer dans un tracteur, deux passants et un cheval. Sans compter les innombrables dégâts matériaux qu’ils avaient du rembourser. D’après elle, ces objets « n’avait qu’a nin se trouver sur la route ». Il aurait peut-être été utile de préciser qu’a ces divers moments, elle n’était pas sur la route mais prenais des petits « raccourcis ». Depuis ce jour, ils avaient à quatre réussi à l’éloigner du volant sans pour autant éveiller ses soupçons
- Assied toi a l’avant, tu sera mieux pour te reposer
Ajouta Véroniqua, dans un souci de vérité. Lili suivit son conseil. Elles ne roulaient que depuis trente secondes, le temps du démarrage en fait, que Lili s’exclama
- Oh et puis zut, c’est trop bête
Elle passa une jambe du côté conducteur pour atteindre la pédale et freina brutalement.
- Change de place
Ordonna t-elle à son amie
- Mais Lili, tu…
- Change je te dis
Un éclair de fureur avait incendié ses yeux. Pas de doutes, quant Lili Desmond avait décidé quelque chose, elle ne cédait pas. Ainsi allait la fatalité. Pendant qu’elles changeaient de place, les trois autres se demandaient pourquoi Dieu les avait abandonnés.
- C’est parti !
Elle enclencha la machine. Véro, Alian et Alex priaient à présent. La voiture démarra puis cala après deux mètres
- keskesè ?
Lili s’expulsa par le toit et ouvrit le capot. Elle ne connaissait pas grand-chose à la mécanique. Mais au moment ou ses amis remerciaient Dieu pour se miracle, la machine cracha tout ses boulons et démarra.
- Voilà, dit Lili en s’engouffrant dans l’interstice, Juste un petit problème
- Mais tu as fait quoi ?
- Oh j’ai devisé quelques trucs et révisés d’autres machins…
Et en plus elle avait de la chance, pensa Alex. Il fallait impérativement faire quelque chose avant qu’elle ne commence à avancer. Trop tard, la voiture cracha et démarra en trombe, laissant derrière le cœur de ses trois passagers, livides de peur.


Chapitre quinzième : La vie tient à un fil…

Cela faisait maintenant deux heures que Cali errait dans le désert, à pied toujours. Elle était persuadée qu’un tour en moto l’aurait calmée, du moins un moment, mais sa vespa, malade, était soignée au garage. Soudain un de ces gros orages typiques de cette région éclata. Immédiatement, comme les premières gouttes commencèrent à tomber, surprenant Cali, le soleil disparut, laissant place au froid du vent. Malheureusement, dans ce désert ou elle aimait méditer, Cali était seule, loin de la ville. N’était-ce pas le but de sa ballade ? Elle pesta au début, puis se résignant, elle décida de rebrousser chemin, furieuse contre tous ces éléments qui se dressaient contre elle. Plus tard, la pluie formait un rideau inviolable. De plus, avec la brume qui s’échappait du sol, Cali ne voyait plu rien du tout. Elle savait qu’elle tournait en rond depuis au moins une heure. Ne sachant pas de quel côté aller, faute de grotte, elle préféra s’abriter sous un grand baobab qui lui offrait de se sécher un peu, attendant l’éclaircie. La foudre était encore bien loin, Cali ne craignit donc pas qu’elle s’abatte sur son refuge. Néanmoins, le vent soufflait de plus en plus fort, rentrant dans tous les interstices, y compris le creux de l’arbre. Comme si cela ne suffisait pas, le sable qu’il chassait avec lui commençait à recouvrir Cali, trempée. Elle commençait à avoir peur et ferma les yeux. Elle était prise au piège dans la tempête, personne ne viendrait la chercher ici, car personne ne savait ou elle était. Chez elle, on la croyait avec des amis. De plus, sa mère, alitée ne s’inquiéterait pas pour sa fille. Ses amis, eux, croyaient avec raison qu’elle ne voulait plu leur parler. Comme elle l’avait prédit, sa vie à présent, sans sa famille, ne valait plu grand-chose. Elle fut presque heureuse quant le grand oiseau blanc se rapprocha pour la réchauffer. Il faisait un drôle de bruit d’ailleurs « vrrrrrrrrrr ». Le bruit s’intensifia, Cali avait les yeux plissés, elle délirait sûrement, elle était en train de mourir après tout. Replongeant brusquement dans la réalité, elle rouvrit les yeux de terreur, face à deux grands yeux jaunes étincelants qui ne cessaient de grossir. Dans un dernier effort de survie, elle se projeta hors de l’arbre juste à temps pour voir une petite 2CV percuté celui-ci. Alanguie par le choc et le froid, elle perdit connaissance.

Chapitre seizième : On sera toujours là pour toi

- Tu l’as tuée, tu l’as tuée !
Véroniqua était en prise avec une réelle panique. Cela faisait quatre heures que Lili les avait perdus dans la tempête de sable, où ils n’y voyaient rien. Il avait fallu qu’elle aille trop vite, « Si on n’accélère pas, on ne la retrouvera jamais », avait-elle affirmé. A présent, Cali gisait, morte probablement, à deux mètres d’eux. Véro n’était pas accoutumée aux situations de crises, contrairement à Alex, Alian et Lili, qui s’étaient précipités vers le corps sans vie. Déjà, Alian prenait son pouls.
- Elle est vivante…
S’écria à t-elle, dans un souffle, sans vraiment le croire
- elle est vivante !
Répéta t-elle pour se persuader. Alex, qui n’avait rien dit jusque là, réagit rapidement
- conduisez moi prêt d’elle vite !
Lili ne se le fit pas dire deux fois, elle empoignât le bras d’Alex et l’amena près du corps malade. Aussitôt qu’il eu repéré l’emplacement de la tête, il entrepris de la soulevez
- Alex, tu ne devrais peut-être pas…
- On a plu le temps Alian !
Il savait de quoi sa cousine avait peur, dans un tel choc touchez la tête du malade peu provoquer de graves séquelles, c’est pourquoi il faut toujours procédez lentement, bref attendre les autorités. Mais ils n’avaient pas le temps, Alex le savait. Doucement et précautionneusement, ce qui est presque impossible quand on ne voit rien, il la pris dans ses bras puis se stoppa net.
- Alian conduit moi à la voiture !
Elle obtempéra, mais un autre obstacle s’imposa à eux : la toit.
- Alex on ne peut pas la passer par là !
- …
- Alex ?
- Véro, tu n’as pas une caisse à outil dans le coffre ?
Véro, paralysée par la peur, réagit comme si on lui avait donné une décharge électrique, elle chercha et trouva la caisse.
- voila
Dit-elle en revenant.
- Il y a un marteau ?
- Euh… oui
Répondit-elle après avoir fouillé un peu.
- Lili, enfonce la porte !
Véro n’étouffa pas son cri
- quoi ????
- enfonce la porte !
- pas de problèmes
Répondit l’intéressée. Il ne lui fallut que quelques secondes pour retirer le morceau de fer rouiller. Aussitôt Alian rentra à l’intérieur et Alex lui passa Cali. A son tour le garçon pénétra dans la voiture, sur le siège arrière.
- Repasse la moi !
- Tu sais je peux la tenir…
- Repasse la moi putain !
Aussi loin que remontait sa mémoire, elle n’avait jamais vu Alex dans un tel état. Mais elle savait que quant il se sentait mal, il réagissait toujours de la même manière : prendre les choses en main. Or, ici, il était véritablement angoissé. Les deux autres montèrent à l’avant, sans que Lili ne propose même une seule fois de conduire, Véro démarra en trombe vers la ville. Malheureusement, la tempête ne diminuait pas et ils ne pouvaient être sûr de la direction…
Revenir en haut Aller en bas
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyLun 8 Oct - 12:03

Chapitre dix-septième : personne de sang-froid… ou pas !

Si tu m’enlèves ce que tu es je ne suis plus rien…
Connais tu le principe du « tu es donc je suis » ?
Ne meurs pas aujourd’hui, et surtout ne recommence pas !
Ton accident m’a permis de remarquer une chose, anodine, petite, très petite, mais tellement importante que j’ai manqué de souffle en l’apprenant, l’évidence c’est que je t’aime. A en crever, mais pour moi, pas pour toi !
Réveille toi ange de mes rêves, c’est dans ton sommeil que je glisse mes quelques vœux de bonheurs... Il est vrai qu’on passe vraiment tout près quelque fois… regarde toutes nos occasions manquées, regarde toi maintenant. Je ne veux pas avoir de regrets !
Je veux que tu vives et qu’on s’aime !

Chapitre dix-huitième : souvenir d’une horrible journée !

Quand Cali s’éveilla ce jour là, le soleil filtrait à travers d’étranges rideaux de lins blancs, une odeur acre et infecte lui picotait la bouche. Du sang, à n’en pas douter. Son corps inerte ne bougea pas les premières secondes, justes ses longs cils cambrés frémirent à la brise légère que laissait passer sans soucis la bouche d’aération. Lentement, très lentement, elle bougea la tête et ressenti immédiatement une vive douleur qui lui remit tout en mémoire : la tempête de sable, Alian et elle fâchées, le groupe, les deux grands yeux jaunes puis noir, tout noir. Sortie de sa torpeur, elle se rendait bien compté qu’elle était dans une chambre d’hôpital morne et blanche. Soudain une crainte l’envahit, et si elle avait gardé des séquelles, si elle ne savait plu bouger ? Tremblante, il lui fallut une éternité pour prendre la résolution de tenter Un mouvement. D’abord lourde, mais vivante, sa jambe droite se leva, de même que ses deux bras. Mais quand elle tenta un mouvement de la jambe gauche, elle tituba sous un trop lourd poids. Affolée, elle ne comprit pas tout de suite, puis, comme elle s’asseyait grâce à la poignée qui dodelinait au dessus de son lit, elle aperçu Alex, affalé, endormi sur la dite jambe. Le jeune homme avait l’air à son aise, bavant à souhait et profondément endormi sur sa chaise, la tête sur le lit, ce qui fit rire Cali, attendrie par se doux spectacle. Mais l’inspection ne s’arrêta pas là : dans une chaise peu confortable près de la fenêtre gisait Alian qui bavait, comme son cousin, mais sur la vitre récemment astiquée. Quand à Véroniqua, elle gisait sur une couverture de coton à même le sol. Les larmes aux yeux, Cali réalisa à quel point ce tableau la touchait. Elle s’était bien trompée sur leur jugement, contrairement à l’exclure, ils l’avaient tout bonnement excusée et étaient là, encore une fois, pour elle. C’était ses amis, sa famille et elle les aimait de tout son cœur. Malgré tout, la douleur à la nuque persistait et elle se décida à se lever pour aller mettre un peu d’eau. Soucieuse de ne réveiller personne, elle se contorsionna pendant un quart d’heure pour sortir de son lit. Après cet effort surhumain, elle enjamba Véroniqua et accéda à la salle de bain. Plutôt grand, l’endroit offrait une baignoire, en face de la porte, dont le rideau était fermé, une toilette et un évier. Cali s’accouda à l’évier car elle avait difficile de trouver son équilibre. Se regardant dans le miroir elle aperçu que quelques points des sutures ornait vaillamment son visage, traçant une ligne oblique du front vers la joue gauche. Peu inquiète, elle but quelques gorgées d’eau qu’elle recracha pour faire fuir les restes de sang et se passa de l’eau sur la nuque. Ensuite, elle ferma ses yeux dans un souci d’abandon à la douce sensation que lui procurait l’eau froide. Le silence l'appaisait, quant soudain:
- t’es réveillée !!!
Et elle tomba à la renverse se cognant à l’évier par la même occasion.

Chapitre dix-neuvième : tout change: on prend les mêmes et on recommence!

Dans ce qui me sembla être la nuit, je m’éveillait en sursaut, me cognant par la même occasion la tête sur ce qui me sembla être cette sale poignée métallique sensée être utile aux malade. La chance ! Je me frottais douloureusement le front, les yeux toujours fermés en bougonnant :
- Lili ! y a une malade ici nom de …
Je n’achevai jamais sa phrase, réalisant en tâtonnant que Cali n’était plu allongée. Ma première pensée fut dédiée à ma peur. Comment aurait-il pu en être autrement ? Je m’était vraiment tracassé pour elle une bonne partie de la nuit ! Je m’étais endormi le dernier d’ailleurs, faucon et souris n’avait pas fait long feu, le parquet leur avait tendu les bras… Par contre ma petite sœur avait mis plus longtemps et, enfin endormie, elle fut agitée par ce qui semblait être d’horribles cauchemars, car les petits cris que j’avait perçu étaient effrayants. Je mis de côté le passé pour m’orienter vers le présent, où était Cali ? Je n’était pas le seul à avoir été réveiller par le cri strident du faucon, Alian se levait péniblement, je l’entendait aux soupirs endormis qu’elle émettait, semblable à ceux d’une matinée d’école. Véro faisait mine de dormir encore comme pour se persuader elle-même, à n’en pas douter car qui n’aurait pas été réveillé ? Je me dirigea vers la salle de bain tâtant de mes mains, la porte était restée entrouverte. Cali, par terre, frottait sa tête comme moi quelques instants plus tôt. Lili, elle, semblait s’être agenouillée.
- tu l’as tabassée ?
Demanda Véro derrière mon dos
- Hirondelle ça va ?
Demanda Alian. Le frêle petit oiseau tourna vers nous son regard que je sentais, brûlant et se mit à pleurer, avec une force, une poigne qui lui aurait jusqu’alors été insoupçonnées. Toute ces tensions des derniers jours et tout ce qu’elle avait sur le cœur se déversa en torrent ce jour là, le long de ses joues si douces.
- Et tu m’appelles encore comme ça ? Tu oublies mes mensonges ! Ce que je vous ai fait !
Alian se précipita près d’elle me bousculant au passage. Pour ma part j’étais trop ému, trop chamboulé. C’était la première fois que je la « voyais » pleurer. Cela m’était insupportable… De tout ceux ici présent, je savais que j’était celui qui captait le plus les émotions, aveugle il ne me restait plus qu’elle pour comprendre…
- Tu ne nous as rien fait du tout et puis tu avais tes raisons de nous mentir !
Répondit Alian qui, à présent assise à ses côtés, l’entoura de ses petits bras qui m’avaient moi aussi si souvent consolés. Leur pouvoir fit aussitôt effet car Cali cessa de pleurer, bercée par son amie.
- Alors… vous… vous ne m’en voulez pas ?
- Pas du tout
Dit-on en cœur. Elle se blottit à nouveau dans un léger bruit. Un long silence s’étendit dans toute la pièce, une mouche fit « bzzz » mais on l’ignora, sérieux. Puit elle brisa le silence
- Vous savez, … me sens ridicule
Hébétés on n’osa réagir, puis on éclata de rire. Oui on était vraiment ridicules, tous entassés dans cette salle de bain, pas si grande finalement. Mais je garderais ce lieu en mémoire toute ma vie, ces odeurs, son atmosphère et ce regard que je savais posé sur moi…

******
Revenir en haut Aller en bas
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyLun 8 Oct - 12:05

PARTIE 2

Chapitre vingtième : et je cours…

Il était exactement 19h. Dimanche. Dernier jour des vacances. Bon je vous passe les détails du style : « il faisait vraiment beau, comme à chaque fois que l’école va recommencer » et « les oiseaux chantaient » (ce que, en fait, j’ignorait totalement puisqu’on était perché au 6e étage d’un hôpital qui sentait le désinfectant, comme tout les hôpitaux d’ailleurs… bon bref je ne dirait rien de tout cela !). J’ai oublié un menu détail, presque insignifiant… j’avais rendez-vous avec Malwen à 20h !!! Trois mots : panique, angoisse, aïe (en m’en rendant compte, je m’était pris la porte). Il avait suffit que quelqu’un demande innocemment « quel heure est-il » et que un autre réponde « 19 heures » pour que je fonce droit dans la porte en annonçant un « quoi » strident… pathétique ! Je l’avoue… C’est pas ma faute non plu, toute la journée j’avais pensé à Cali, on avait eu si peur alors le reste est limite, non tout à fait, passé à la trappe ! En conclusion, je pouvais faire une croix sur le cinéma (ce dont je me foutait royalement), et sur Malwen aussi (je ne m’en foutait pas du tout !). Véro me relevait péniblement quand Lili fit une constatation étonnante
- Alian t’est toute blanche ! Ça va pas ?
La gorge nouée je du lui avouer la vérité que j’avait très dur à admettre :
- j’ai loupé le rendez vous
Inutile de précisez avec qui, ils avaient tous compris
- attend ! c’est à 20h, il n’est que 19h ! tu peux encore y être !
- Il faut un peu plus d’une heure pour arriver au ciné d’ici, sans compter les embouteillages dans le centre ville à cette heure ci…
Un long silence s’établi, ils étaient tous désolés, désolés pour moi. J’avais raté ma chance, mon unique chance… je savais que je n’en aurait pas d’autre, c’est comme ça ! L’amour ne me porte pas dans son cœur. Malwen ? Coup de bol comme on dit ! Il sera sûrement le premier et le dernier… Depuis que je suis petite je le sens, cette malédiction qui s’est abattue sur moi. A l’âge ou je jouais à la princesse qui va rencontrer le prince charmant, je savais déjà que ce n’était pas pour moi, que ça n’arriverait jamais. Mais peut-on enlever à un enfant ces rêves ? Et l’espoir ? Plus grande, mes « amies » me riaient au nez, se pavanant avec leurs aventures d’un soir. Mais j’espérais toujours… Le rêve s’arrête ici à présent, dans cet hôpital qui pue le désinfectant, entre ces mur blancs et tristes que je n’oublieraient pas… et c’était de ma faute… c’est toujours de ma faute… je le savait, je le sait mais je l’oublierait encore… comme d’habitude et j’aurais mal comme d’habitude… mais je ne dirais rien ! Comme d’habitude. Les larmes me montaient aux yeux, acides, piquantes comme pour me rappeler ma défaite, pour me narguer. Elle me disait, c’est larmes de ratée « bien fait pour toi ! bien fait pour toi ! En plus maintenant tu ne sauras plu le cacher à tes amis ! » Le détachement ? Je m’y réfugie souvent… je m’empêche de pleurer pour pouvoir hurler ensuite, seule… une larme glissa, puis deux, puis trois, se suivant en deux files serrée sur chaque joue. Et je les laissais couler, trop fatiguée. Qu’importe le futur ? Maintenant il ne valait plu grand-chose, alors je me suis laissée aller au moment présent, le seul l’unique, j’en avait besoin là de suite. Et sans un mot, sans une syllabe, sans un bruit, j’ai pleuré.
Quand soudain une voix perça cet obscur brouillard :
- alors on va battre un record !
Je tournai les yeux, je n’osais pas y croire mais je voulais le croire.
- tu…
- oui tu as bien compris
Continua mon frère,
- il peut te rendre heureuse ? Alors crois moi bien on ne va pas laisser passer l’occasion !
La pointe qui enserrait mon cœur diminua un peu
- on n’y arrivera pas…
- tu va voir tient ! Véro ?
- oui chef !
- démarre la voiture !
- ok man !
- je viens !
Dit Lili d’une voix ferme
- moi aussi !
Annonça Cali. Ils s’étaient tous placés derrière Alex et me regardaient à présent. Alex prit la parole :
- et toi, tu viens ?
Il me tendait une main gauche, ne sachant pas vraiment où je me trouvais. Alors j’ai penser, plus vite que jamais, pire, bien pire que d’habitude. Et je me suis dit « pourquoi pas ? »
- bien sûr que je viens !
Et c’est ainsi qu’on partit tous, en fanfare, dans la petite 2CV, alors que des infirmières nous couraient après…

Chapitre vingt-et-unième : louper ou… louper ?

- tourne à droite
On faisait du 100 Km/heure…
- mais non à gauche
Un jour férié…
- faut vous décidez, merde quoi !
Fin de vacances…
- bon tout droit !
Sur une route…
- marche arrière ! marche arrière !
A contre sens !
Un « pouwèt » continu nous frôla de quelques centimètres. Il passa si près que les ondes sonores qu’il émit nous transperça les oreilles. Véro serrait tellement le volant que ses mains prirent une teinte blanc morbide. À l’arrière, Lili, Cali et Alex se ressemblai tous : yeux hagard et bouche ouverte. Alex était droit comme un planche, cali aggripait le siège passager avec force et Lili, faisait craquer ses doigts. Quand à moi… bref, on était tous sur les nerfs
- on est tous sur les nerfs …
Ils tournèrent tous la tête vers moi.
- merci…
- ne nous remercie pas, on n’est pas encore arrivés !
Dit Cali amèrement. « Ce n’est pas grave » pensais-je, la journée n’aura pas été vaine, au contraire ! N’est ce pas dans les pires situations que l’on voyait réellement qui était ses amis ? En parlant de pires situations…
- Véro la route !
J’empoignais déjà le volant pour le tourner violemment vers la droite. Une deuxième voiture nous frôla dans des cris de klaxons assourdissants. J’aperçu la femme au volant un cour instant, elle avait les yeux grands ouverts, horrifiée. On termina la course sur le trottoir, mais indemnes. Véro lâcha le volant, je fis de même. On regardait tous devant nous, les yeux ébahis, imaginant ce qui aurait pu se produire si…
- on est tous sur les nerfs…
Lâcha Véro après quelques secondes. J’entendis un soupir de soulagement à l’arrière.
- on a eu chaud !
- et dire que hier j’étais entre la vie et la mort… ça change pas beaucoup
Puis Cali éclata d’un rire nerveux. Je la suivis, imitée par les autres. Je réalisais encore une fois combien mes amis comptaient pour moi. Je cessa de rire.
- on arrête tout !
- pas question !
Lili détachait déjà sa ceinture.
- Véro bouge toi de là ! Quitte à conduire mal, autant laissé faire une professionnelle
On resta tous bouche bée. Ainsi elle savait qu’elle n’avait aucune capacité pour la conduite ?
- vous ne pensiez tout de même pas que j’étais la seule à ignorer que je ne savais pas conduire ! En route !
Il était 19h15.
Revenir en haut Aller en bas
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyLun 8 Oct - 12:06

Chapitre vingt-deuxième : pétage de plombs !

J’avais observer Malwen toute la journée (ben oui, en tant que narrateur j’ai le droit non ? et qui vous dit que le monde n’est pas en réalité un gigantesque laboratoire dans lequel nos vies sont constamment observées et téléguidées ? qui vous dit que là haut il n’y a pas un jeune homme a lunettes et blouse blanche qui se dit « aujourd’hui je me ferais bien une petite tornade du côté américain ! » ? ou qu’il n’y a pas une jeune fille de 17 ans, aux cheveux autrefois roses, qui pour savoir dans quel état d’esprit est Malwen a eu envie de l’observer toute la journée ? elle a pas seulement eu envie, elle me l’a fait faire, sais pas trop comment d’ailleurs mais je l’ai fait c’est tout ! Alors arrêter de dire que le narrateur est fou, il fait juste son boulot ! C’est tout pour bibi, alors bibi se démerde nan ? Bon bref, c’était histoire de remercier la c… qui m’a mise narrateur de cette histoire alors que je suis sous-payé et sans moyen MOI… mais je crois que vous en avez un peu rien a foutre, alors continuons après cette parenthèse) J’avais observer, donc, Malwen toute la journée. Inutile de vous dire qu’il était complètement nerveux… Ces sentiments était partagés, il l’aimait toujours, du moins il en été persuadé et le fait de sortir avec une autre fille lui tourmentait sérieusement l’esprit. Il eu beau essayer de se changer les idées toute la journée : bouquins, t.v. sudoku,… il tenta même d’ouvrir son cours de math !!! Rien n’y fit ! Il ressentait toujours la même chose : il avait l’impression de la tromper. Vers la fin de l’après midi il trouva cette solution : cette histoire avec Alian n’était qu’un pari stupide fait avec son meilleur ami, en somme rien de bien dangereux. Il serait clair avec elle dès le début : il ne ressentait aucune attirance. Cependant il trouvait l’idée d’Azraël pas mauvaise, après tout quel meilleur moyen de récupérer une femme que la jalousie ? C’était décidé, Alian l’aiderait pour reconquérir la femme de sa vie ! Bien entendu il ne lui dirait rien de ses projets, mais il ne lui aura pas menti pour autant vu qu’il comptait lui dire qu’elle ne représenterait rien. Soulagé, renforcé pas se nouveau challenge dont il raffolait déjà, il se dirigea vers le centre ville. Il lui faudrait 10 minutes pour rejoindre Alian au cinéma, il serait juste un peu en retard… ce n’était pas plus mal ! Il atteignit la grande porte bleue de l’entrée du cinéma et réfléchit encore quelques instant. Chaque minute passée avec lui-même le renforçait dans son choix et dans ses convictions. Un large sourire se dessina sur ses lèvres, il allait sortir plus qu’indemne de cette situation catastrophique qu’il connaissait depuis maintenant trop longtemps, fini le cauchemar ! Soudain une 2CV fumante vint s’échouer sur le trottoir dans un boucan lamentable et des cris de joies résonnèrent à l’intérieur. Quelques passants fixèrent, tout comme Malwen, la voiture, intrigués. Alian en sortit par le toit, les cheveux en bataille, une tâche d’huile sur son t-shirt blanc. Malgré tout, il la trouva plus belle qu’il ne le voulut et une onde électrique parcouru son corps en un léger frisson délectable. Une petite voix, que Malwen préféra ignorer, lui susurra alors qu’il ne s’en sortirait peut-être pas aussi indemne qu’il le pensait…

chapitre vingt-troisième: et ta soeur?

je me balladais tranquillement dans mon monde quans j'ai croisé le courant limpide du torrent. l'orage déchainé lui donnait des allures de princesse furieuse, son écume blanche et rose s'abattait sans relache sur le nuage, juste en dessous. ou finissait-il? impossible de le savoir... dans un autre monde peut-être... je restait là a écouter son cri furieux mélangé au tonerre, refletant ce que je vivais à l'intérieur. la nuit tomba, unelégère poudre fushia nous envelloppa de sa légère obscurité mais je ne bougais pas. un cou, la lumière, un cou la lumière, l'orage était juste au dessus de nous. un rideau d'eau s'abattit immédiatement sur ma tête, mais je ne vit que le torent rose qui me tendait les bras, éffrayé sans doute par ces gouttes étrangères qui venaient se méler a son essence pure. irrésistible. je m'approchait à quatre pattes, doucement. j'y vis mon image brouillée en mille particules, cela me plu. Je fit alors la pire bêtise que j'eu jamais faite, cela-la même qui me valut par la suite une sévère punition... mais toujours maintenant, je ne le regrette pas. un cou furieux, j'en ai tellement envie, deux cous furieux, électrifiée, en même temps que le troisième cou, j'ai touché l'eau rose. Aussitôt, elle devint noire diabolique, ce noir de l'hésitation. puis Philippe surgit, mais il était déjà trop tard...

***

Philippe était partit sur terre, Nöa était partit tout cours. sans que ce ne soit son tour, la petite Airia prépara à souper. Il est étrange de voir comme une si petite enfant arrive si bien à manier fouet de gros patissier et cuillère en bois de vielle cuisinière, il s'agissait d'un de ses don, probablement. Elle en arrivait au dessert, pestant sur les deux absents, lorsque la lucarne s'ouvrit en une bourrasque, brisant les carreaux multicolores qui l'ornaient. "corne de gidrouille" s'exclama la gamine avant de volleter jusqu'au lieu dit. le pays connaissait bien des ennuis depuis peu, elle n'avait jamais vu un temps pareil s'emparer de son monde. elle se doutait bien qu'il avait du arriver quelque chose cepandant elle gardait toujours un sourire merveilleux d'enfant pleinement heureux, la regarder réchauffait le coeur glacé en un seul geste. de plus, qui aurait pu croire qu'un tel désastre pouvait toubler ce si joli pays, Airia, comme les autres, ne suspectait rein de plus qu'un gidrouille mécontent. c'est donc la lune sur ses lèvres qu'elle s'appreta a refermer le restant de lucarne. soudain elle apperçu une lumière à travers l'ombre menaçante. Elle comprit bien vite et par la force de sa seule pensée maintent le passage ouvert pour ses deux frères.

Chapitre vingt-quatrième : état d’alerte

Atterré, je remerciais le ciel que ma sœur soit aussi intelligente car pendant que je traînais notre imbécile de frère à l’intérieur, celle-ci garda la grande lucarne suffisamment ouverte pour nous laisser passer.
- C’est ce à quoi je pense ?
Nous demanda t-elle immédiatement alors que nous refermions l’interstice. Le vent se calma automatiquement à l’intérieur, mais à l’extérieur c’est une véritable tempête qui éclata. Les éclairs dansaient dans le ciel comme dans un ballet, réglé de main de maître par un tonnerre grandissant, comme maudissant que le coupable ai pu lui échapper. Dans un soupir de soulagement je commençai à déboutonner ma veste. Une lueur assassine dans les yeux, Airia nous regarda l’un après l’autre fixement.
- lequel de vous deux ?
Je terminai d’enlever ma veste sans la quitter des yeux, elle tourna alors la tête vers mon frère, qui se détourna aussitôt. Une profonde tristesse se lut alors dans le regard enfantin de ma petite sœur. C’est là que mon frère, beaucoup plus grand, la toisa, comme pour la mettre au défi de faire une seule remarque. Mais elle ne lui reprocha rien, comme si elle savait déjà que cela se déroulerait ainsi.
- Que va-t-on faire ?
Me questionna t-elle. Je reconnaissais bien là son esprit pratique. Pour un petit bout de six ans seulement Airia est bien plus intelligente qu’il n’y parait, presque autant que moi. Elle avait montré ses dons très tôt et, à l’age de quatre ans seulement, avait été déclarée narratrice. Elle retenait absolument tout, une vraie surdouée! Cette interrogation qu’elle venait de me soumettre me perçait les tympans depuis que j’avais surpris mon jumeau faire le geste fatidique. Aucune réponse ne m’était alors apparue, juste une évidence: il me fallait mettre mon frère en sûreté rapidement. Dès lors, je n’avait pensé qu’a rentrer chez nous, mais à présent que c’était chose faite…
- Franchement, je n’en sais rien

***
Revenir en haut Aller en bas
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyMar 9 Oct - 13:00

tout petit passage...


***
C’était la première fois que je voyais Philippe pleurer. Mon grand frère s’était assis dans le grand fauteuil rouge que notre père adorait tant, la tête dans ses mains. Entre ses doigts coulaient les larmes silencieuses. Mon autre frère, quant à lui, s’était agenouillé face à la cheminée vide. Là, comme perdu, il fixait, fatidique, l’âtre froide et dénué de lumière. Je le connaissais assez pour savoir qu’à cet instant il comparait ce froid, ce vide, à sa propre vie. Parce que je les aimais de trop et que je ne supportais pas de les voir tristes, entre mes doigts jaillirent de fines étincelles roses et pourpres qui, obéissant à ma volonté, se dirigèrent vers la cheminée pour, après avoir pris la forme d’un lion rugissant sa colère, l’illuminer d’une flamme jaune et pleine de vie, contrastant avec la situation dans laquelle nous nous trouvions. Je me savais capable de leurs rendre espoir car j’étais persuadée que la partie n’était pas perdue, contrairement à eux. Mes deux frères, ma famille, me regardèrent alors, la même surprise dans leurs yeux émeraude.
- Airia tu…
Commença Philippe en désignant le feu.
- oui j’en suis encore capable ! Malgré le malheur que nous vivons, je me refuse à abandonner. On va trouver une solution, ensemble !
J’avais dit cela avec une force, une conviction que je ne me connaissais pas. Je savais qu’à leurs yeux je venais de commettre une grave erreur en me servant de ma magie. Cependant, je croyais tout ce que je disais comme autant de certitude encrée dans mon cœur. Il fallait garder espoir et surtout rester ensemble.
- Et dire que tu étais la seule de nous qui aurait pu être sauvée…
***
Revenir en haut Aller en bas
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyMar 9 Oct - 22:01

« Je m’appelle Nöa. Je m’appelle Nöa »
C’est quelques mots vides résonnaient dans ma tête comme autant de flèches lancées contre ma personne. Bientôt, je le savais, tous n’auraient plus que ce prénom à la bouche, mon prénom. Tandis que je regardais ma petite sœur, fière et forte, le menton tremblant à peine, déterminée, se refusant à abandonner, je constatais tout le courage dont elle faisait preuve contrairement à moi. Je me rendais bien compte de tout le mal que je leurs affligeait, bien malgré moi. Je jetais alors un regard vers Philippe qui, à présent, ne pleurait plus. Bien que jumeaux et donc identiques, Philippe et moi ne nous ressemblons pas du tout. Très tôt celui-ci avait démontré une force de caractère et un tempérament de leader. Moi, je restais sur le côté, derrière lui. Tandis que Philippe s’était depuis longtemps trouvé, je cherchais toujours, dévoré par l’angoisse de ne pas être à ma place. Je n’en ai pourtant jamais voulu à mon frère, mais il souffrait à travers moi parce que nous avons toujours été extrêmement liés. Je savais qu’il ne me comprenait pas. Je savais que je leurs faisaient énormément de mal. Mais je savais aussi que ce que j’avais accompli près de la rivière était inévitable… Je n’aurais pas su faire semblant. Alors avec une force que j’ignorais j’ai relevé la tête
- Allons voir Juliette
Ils en devinrent muets.
Revenir en haut Aller en bas
maïa
Petit chat conduisant une voiture jaune à pois roses
maïa


Nombre de messages : 162
Age : 34
Date d'inscription : 16/09/2007

"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" EmptyLun 5 Nov - 22:02

Chapitre vingt-cinquième : The scénario

Je ne suis pas difficile.
Pour les films en tout cas, je ne l’ai jamais été. C’est pourquoi, tout naturellement, j’ai laissé Malwen choisir, sans savoir la gêne qu’on ressentirait tous les deux. Parlons de gêne. En fait, elle s’est installée dès le moment où je suis sortie de la 2CV. Je me suis bien sûr efforcée d’être naturelle : après l’air hébété, un magnifique sourire décontracté s’est affiché sur mon visage encore brûlant d’effort et de honte. Bref, je m’en sortais bien même si j’étais totalement paniquée. Cependant, au moment ou je me rassurais et alors que des mots d’excuses allaient sortir de ma bouche au sujet de mon retard et de ma drôle d’arrivée, l’ « engin » juste derrière moi émit un bruit d’explosion si gigantesque que nous nous jetèrent tout deux à terre, face contre le sol. Émergeant de la fumée, mes amis, noirs de crasses, toussant comme des bêtes, nous rejoignirent. Là j’avais l’impression que le film avait déjà commencé, sauf qu’il n’y avait pas la limite rassurante de l’écran entre moi et l’histoire. Même pas dix (bon j’exagère, quinze) secondes après l’explosion une ambulance et un camion de pompiers surgirent, sirènes hurlantes. Là, Lili me fit un signe « discret » que Malwen, comme de juste, remarqua immédiatement. Heureusement, j’ai tout de suite compris le message qu’elle essayait de me transmettre par ondes bien visibles « barre toi on s’en occupe », mais je restais pétrifiée sur place. Finalement, Malwen a balbutié un « on y va ». Exploit étant donné que sa bouche était et demeurait grande ouverte tellement il était stupéfait.
Nous sommes donc rentrés dans le cinéma, sonnés, couverts de suie, rouge tomate pour ma part, bouche grande ouverte pour la sienne. C’était mal barré ! Surtout vu la tête du caissier quand nous sommes arrivés devant lui. Sur le moment je me suis dit qu’on ne rentrerait jamais, mais miracle ! Il nous a donné les places que Malwen demandait (sans un, il faut le dire, léger rictus partant de l’oreille droite à l’oreille gauche). Le film que Malwen avait choisi, au hasard d’après lui, ne commençait que dans dix minutes. Résultat : direction les toilettes hommes pour lui, femmes pour moi, histoire de se débarbouiller un minimum.
Dans la salle, enfin « propres » ou presque (si on oublie le fait qu’il restait une belle parcelle de noir en dessous de l’oreille droite de Malwen qu’il n’avait probablement pas remarqué et qui j’avoue m’a fait bien rire intérieurement), nous nous sommes assis vers le milieu. Malwen avait acheté du pop corn en entrant et nous avons commencé à le manger en attendant le film. C’est là que je fus surprise, la conversation a commencé, spontanée, animée. Il me faisait rire et nous nous sentions parfaitement à l’aise, discutant des cours, des profs, et de cet infâme local de science A où grouillaient des bocaux remplis d’organes en tous genres. Puis, le film commença, comique. Je me sentais vraiment bien à ce moment là, profitant du moment présent, ne croyant pas à mon bonheur. Totalement lâchée, je faisais mes petits commentaires sur le film et je l’entendais réprimant difficilement son fou-rire, juste à côté de moi. Ensuite, le drame. L’histoire mit en scène un jeune couple, mais l’homme trompait sa femme depuis longtemps. Quand celle-ci le découvrit, quelques scènes plus loin, elle se révolta. C’est alors que son mari lui annonça de but en blanc qu’il l’avait épousée uniquement pour rendre fou de rage son beau frère. Sur cette révélation, je sentis Malwen se raidir sur son siège. Je compris malheureusement pourquoi et j’en eu des frissons. Et si Alex avait raison ? Si Malwen se servait de moi pour se venger de mon cousin. Qui ne serait pas furieux contre un rival, celui là même qui avait embrassé sa petite amie à son propre anniversaire ? Ce genre de choses jette un froid pour un moment non ?




Chapitre vingt-sixième : esprit criminel

Je regarde ma montre. Il est tard.
Déjà quatre heures que je suis là à guetter dans le noir leur toit, leur lucarne, leurs fenêtres. Peu m’importe.
Je suis prête à tout, à tout, pour obtenir ce que je veux. Quitte à tuer un innocent de mes mains nues, je le ferais.
« Attendre, attendre le bon moment cependant, tout est dans l’attente. Etre patient » C’est ce que je me répète alors que la pluie traverse mes vêtements, glaçant ma peau et mon cœur un peu plus.
Je ne sens plus le froid, un chasseur sait guetter sa proie, je suis patiente. ? Ne pas être là me rendrait malade tellement je prends plaisir à ce petit jeu.
J’aurais ma récompense.
Ca fait deux heures qu’il à commencé à pleuvoir au dessus de ma cachette. Il y a deux heures que les éléments se déchaînent comme ils ne l’ont plus fait depuis longtemps.
Il y a deux heures, j’ai vu rentrer les deux garçons. Identiques, pourtant un seul m’intéressait : plus maigre, bras rachitiques, cheveux plus longs, regard effacé, il ne se doutait pas une seconde de son importance. Pourtant, moi, je n’ignore pas la menace qu’il représente.
Les voilà, à nouveau, ils sortent. Leur sale petite sœur les accompagne cette fois.
Petite peste va ! Je l’étranglerais volontiers… Mais pas elle…
J’ai une mission, je me dois de garder le but en vue : le garçon, seulement le garçon.
Même si je tuerais n’importe qui se mettant en travers de mon chemin.
Je m’apprête à les suivre.
« Dring Dring »
Maudit téléphone ! Je plonge à terre, pourvu qu’ils ne me voient pas sinon tout est perdu !
Je regarde l’écran, « Affaire urgente. », je dois rentrer, impossible de les suivre maintenant. De toute façon ils sont déjà loin.
Mais ne vous inquiétez pas mes mignons… Je vous aurais !

Chapitre vingt-septième : de là, tout commence…

- Prend bien soin de toi surtout !
- J’aimerais pouvoir venir avec vous mais ça attirerait trop les soupçons. Il vaut mieux que je reste, faire semblant de rien.
Leur dit Philippe sur le quai, d’un air banal qui ne collait pas du tout avec la situation. Puis il se pencha vers Airia et fit mine de resserrer un peu son écharpe.
- Ce sera à toi de trouver petite sœur, n’oublie pas que Nöa doit rester toujours caché, sinon vous êtes perdu
Face à cet étrange mise en garde, que la petite sembla comprendre parfaitement et par son sens bizarre et par l’étendue de ce qu’elle signifiait, Airia répondit. Son petit menton volontaire tremblait
- Je… J’en suis capable Philippe !
Il la prit dans ses bras et la serra fort, elle lui rendit son adieu. Des larmes commencèrent à couler le long de ses petites joues encore si jeunes. Nöa comprenait la détresse de son jumeau mais se tenait un peu à l’écart. Il tenta cependant de le rassurer.
- Ne t’inquiète pas, nous ne prendrons pas de risques inutiles.
Philippe se tourna alors vers son frère et son regard s’embua. Il eu beaucoup de mal à prononcer les paroles suivantes.
- J’aurais tellement voulu t’aider…
A cet instant, Nöa s’efforça, sans y arriver, de ne pas penser qu’ils ne le verraient peut-être plus jamais… Des larmes de souffrances roulèrent de plus en plus vite sur son beau visage. Réprimant un sanglot qui s’étouffa dans sa gorge, mais n’essayant même pas de retenir ses pleurs, il lui répondit
- Tu sais, après tout ça, je ne suis sûr que d’une chose : je vous aime tous les deux.
Le jumeau et la petite sœur se jetèrent dans un même mouvement sur lui, se moquant bien des regards des passants. Tout s’arrêtait ici, tout commençait ici. Mieux ou pire ? Tous trois pleurèrent longtemps, très longtemps, déchirés. C’était la seconde fois que la famille se séparait, à contre cœur. Nöa se fit alors une promesse « celle de nous réunir tous ».
- Il faut que vous y alliez
Déclara Philippe tout tremblant se relevant et essuyant les traces de sa tristesse. Nöa prit la main d’Airia et ils disparurent en même temps aux yeux de leur frère. « Je n’oublierais jamais la dernière image de mon monde ; mon frère, mon jumeau seul et en danger, à cause de moi… ».
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





"Mon rêve de Vie" Empty
MessageSujet: Re: "Mon rêve de Vie"   "Mon rêve de Vie" Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
"Mon rêve de Vie"
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» "Mon rêve de Vie"
» "Quelqu'un de bien"
» "Girare, Rimanere"
» "Girare, Rimanere"
» "le bijou d'orient"

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Evasion :: Ecriture :: Romans et nouvelles-
Sauter vers: